Dernière mise à jour 6 septembre 2024 7:53
Nos congres, dont la pĂ©riodicitĂ© Ă©tait annuelle jusqu’en 1968, se sont rĂ©unis de cette date a 1998 tous les deux ans.
Le congrès extraordinaire de Paris de juin 1999 a adoptĂ© une modification statutaire tendant Ă une pĂ©riodicitĂ© de trois ans. Le congrès ordinaire suivant s’est donc tenu en 2001.
Les Ă©voquer, pour les premiers congres en date, c’est se tourner vers le passĂ©, c’est se souvenir.
C’est se souvenir qu’Auzanneau fut le fondateur de notre syndicat libre, que Queneuil en fut le premier secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral après la fusion des syndicats de titulaires et d’auxiliaires, que tous les secrĂ©taires gĂ©nĂ©raux qui prirent la suite, et dont la liste est annexĂ©e, s’employèrent Ă faire avancer notre cause.
De nombreux autres camarades ont animĂ© nos luttes, n’hĂ©sitant jamais Ă se placer au premier rang pour entraĂ®ner les adhĂ©rents. Comment ne pas citer Ă ce propos des militants comme Dilbau, Lardeur, Bernier, Favier, Cazenave, etc.
Évoquer nos congres, c’est enfin imaginer la masse des motions, des revendications, des rĂ©solutions avancĂ©es et adoptĂ©es. Certaines, dans un premier temps, parurent vouĂ©es Ă l’Ă©chec, mais, heureusement, l’obstination et le bon sens finissent toujours par triompher, surtout quand ils sont soutenus par une volontĂ© dĂ©terminĂ©e de tous les adhĂ©rents.
Oui, le syndicat a menĂ© de rudes batailles, et cela, dès son avènement. C’Ă©tait l’Ă©poque de la mise en Ĺ“uvre du premier statut de la Fonction Publique (statut Thorez de 1946). Ce statut instaurait la sĂ©paration du grade et de la fonction, classait les fonctionnaires en quatre catĂ©gories (A, B, C et D) et prĂ©voyait pour chaque catĂ©gorie un certain nombre d’Ă©chelles de rĂ©munĂ©ration.
La bataille, qui a durĂ© de longs mois, a consistĂ© dans un premier temps Ă reclasser tous les fonctionnaires du cadre dans les meilleures Ă©chelles possibles, puis Ă faire sortir des statuts pour chaque grade et Ă intĂ©grer enfin le maximum d’agents du cadre dans ces nouveaux grades.
Les plus grandes difficultĂ©s ont Ă©tĂ© rencontrĂ©es pour l’intĂ©gration des rĂ©dacteurs et des chefs de bureau dans le cadre des attachĂ©s (catĂ©gorie A) et des commis dans le grade de secrĂ©taire administratif (catĂ©gorie B).
Le sort des non intĂ©grĂ©s de l’Ă©poque n’a Ă©tĂ© rĂ©gularisĂ© que plus de 10 ans plus tard.
Dans la foulĂ©e de ces opĂ©rations, le syndicat a dĂ» livrer bataille Ă©galement pour obtenir la titularisation des auxiliaires (loi du 8 avril 1950) et la prise en charge par l’État des agents dĂ©partementaux travaillant dans les prĂ©fectures.
Enfin, les agents, contractuels pour la plupart, en fonction dans les Centres Administratifs et Techniques InterdĂ©partementaux (C.A.T.I.) de la police (actuels SGAP) ont dĂ» lutter pour obtenir de leur cĂ´tĂ© leur intĂ©gration dans le cadre national des prĂ©fectures. Encore faut-il noter que cette intĂ©gration ne s’est faite qu’après examen professionnel.
  Une rapide relecture des comptes rendus de nos congres fait apparaître que les motifs ayant justifié les actions menées se sont maintenus au cours des années.
Bien sĂ»r, nos revendications ont souvent des rĂ©percussions financières, qu’elles visent l’augmentation des effectifs, des rĂ©formes statutaires, des relèvement d’indices, des crĂ©ations de dĂ©bouchĂ©s ou mĂŞme l’instauration de primes etc.
 Contre vents et marées, le syndicat national a poursuivi inlassablement son action en dépit des tâches difficiles auxquelles il a eu a faire face, telles que :
• le rapatriement de nos camarades d’AlgĂ©rie a partir de 1962,
• la rĂ©forme administrative de 1964 qui a transfĂ©rĂ© la direction de l’aide sociale aux D.D.A.S.S. et amputĂ© les prĂ©fectures d’un certain nombre d’attributions,
• la dĂ©centralisation de 1982 qui a marquĂ© la fin du rĂ´le des prĂ©fets comme ” exĂ©cutifs ” des conseils gĂ©nĂ©raux et entraĂ®nĂ© le transfert des services et des agents des prĂ©fectures exĂ©cutant des tâches de compĂ©tence dĂ©partementale.
Ce fut une Ă©volution, sinon une rĂ©volution, particulièrement dĂ©licate Ă assumer pour prĂ©server, au long des annĂ©es qui ont suivi, les intĂ©rĂŞts de nos collègues, qu’ils soient fonctionnaires d’État ou dĂ©partementaux, et Ă©viter l’Ă©clatement dĂ©finitif du cadre national des prĂ©fectures.
Notre syndicat peut s’honorer, en particulier, d’avoir veillĂ© aux conditions d’exercice du ” droit d’option “, d’avoir contraint le gouvernement de l’Ă©poque Ă Ă©laborer par dĂ©cret des ” conventions-type ” s’imposant sur tout le territoire et Ă instaurer une obligation de concertation et de consultation des instances paritaires locales. Cela a empĂŞchĂ© bien des dĂ©rives, mais n’a pu, hĂ©las, interdire certaines conventions de transfert dĂ©sĂ©quilibrĂ©es, dues Ă la dĂ©mission de prĂ©fets devant les exigences exorbitantes de prĂ©sidents de conseils gĂ©nĂ©raux.
Au fil des ans, et aujourd’hui plus que jamais, les actions engagĂ©es par notre syndicat pour la dĂ©fense du cadre national des prĂ©fectures se sont heurtĂ©es, et se heurtent toujours, Ă deux difficultĂ©s majeures :
• au niveau national, un ministère de rattachement, ” l’IntĂ©rieur “, qui est le ministère de la police et, très accessoirement, celui des prĂ©fectures et des sous-prĂ©fectures. Cela a conduit Ă faire supporter au CNP les plus lourds sacrifices, particulièrement en matière d’effectifs
• au niveau local, le travail « rapprochĂ© » avec le corps prĂ©fectoral, atteint dans sa grande majoritĂ© d’une ” hypertrophie du moi ” conduisant certains Ă des comportements d’un autre âge .
Les batailles Ă mener par notre syndicat sur tous les plans ne sont pas près de s’achever
Aujourd’hui, il s’agit de lutter contre de dĂ©mantèlement des services de l’État et la ” casse ” du statut de la Fonction Publique, sous couvert d’une ” rĂ©forme de l’Etat ” engagĂ©e dans le seul but de rĂ©duire la dĂ©pense publique au dĂ©triment de l’Ă©galitĂ© des droits des citoyens.
Plus que jamais, ces batailles nécessitent vigilance, efforts, ténacité de la part des responsables de notre syndicat national, de meme que confiance, combativité et discipline de ses militants et adhérents.
Beaucoup a été conquis, beaucoup est actuellement à défendre, beaucoup demeurent à conquérir.
Le combat Ă mener pour l’amĂ©lioration du sort des travailleurs de la Fonction Publique de l’État, actifs ou retraitĂ©s, est constant.
Dans ce combat, chacun a sa place au sein de la solidarité de tous.
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